Maternity style : quel vernis choisir ?

>> dimanche 28 août 2011

Les copines (ce billet est effectivement destiné aux membres de mon lectorat pourvus d'un utérus), je disais donc, les copines, faut que je vous révèle un truc.

Parmi les nombreuses questions qui agitent la future parturiente, il en est une qui interroge de façon universelle primipares et multipares.

"Quel vernis appliquer sur ses ongles
afin d'être la plus belle à la maternité ?"



Ne cherchez plus, je l'ai trouvé, le vernis idéal, celui qui fait se pâmer la sage femme en salle de travail.




Celui qui fait regretter à l'infirmière de devoir le dissoudre en raison de la pose du mesureur de saturation (mais si, vous voyez ce que c'est, le bitonio qu'on vous met sur le doigt et après vous jouez avec l'Homme à "E.T. Téléphone Maaaaaison").

Celui qui fait pousser un soupir de soulagement à l'ensemble de l'assemblée présente, car "La sat' passe ! pas besoin d'aller chercher le dissolvant !".

Le vernis qui fait s'extasier tous les visiteurs à la maternité : certes vous avez des cernes et vous ressemblez à un troll (vous êtes gonflée d'eau grâce à la perfusion), mais vous êtes magnifiquement manucurée.



La couleur enfin, très mode : rose corail. Ni rose, ni orange, qui varie selon les éclairages (plus rosé sous le scialytique de la salle de travail, plus orangé sous le néon glauque des chiottes de la chambre).


Mais surtout, surtout, parfaitement assortie à l'éosine.




N'est-ce pas là l'élément indispensable à vérifier pour toute jeune mère ?





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Vendredi Intello : des berceuses pour les parents ?

>> vendredi 26 août 2011

Cet article est écrit dans le cadre des Vendredis Intellos de Mme Déjantée.


La semaine dernière, Mme Déjantée, jamais à court d'idée pour nous faire bosser, proposait de parler du livre de comptines "pour adultes" qui a fait pas mal parler de lui Outre Atlantique : Go the F**k to Sleep


Voici un extrait traduit :
"Le tigre s'est allongé dans la jungle qui bruisse
Le moineau a tu son pépiement
Que ton nounours aille se faire foutre, je ne vais rien te chercher du tout
Vas-tu fermer les yeux oui ou merde ! "


C'est un article du Monde qui avait attiré son attention à ce sujet et Mumaddict avait ramassé le gant et proposait son avis et son analyse. Elle est contre ce livre qu'elle voit comme un manque de respect envers nos enfants.

J'avais pour ma part promis d'en parler cette semaine, car je pressentais être d'un avis totalement différent de Mmes Déjantée et MumAddict.


Entre temps, pof ! Entropie est née dimanche, et je ne suis plus qu'amour, lait, douceur et manque de sommeil. Mes neurones ont fondu dans l'opération et je n'ai pas trop l'envie et la force mentale de me lancer dans un débat.

Pour ma part, je suis plutôt totalement de l'avis opposé : ce livre n'est vendu comme livre de comptines que par dérision. Je n'ai même pas imaginé que quelqu'un s'amuse à le lire au premier degré à son enfant.

Comme expliqué plus haut, je ne vais pas vraiment développer mon propos, mais je souhaitais vous proposer d'autres exemples d'exutoires parentaux plus ou moins corrects, qui je l'avoue, me réjouissent toujours, chacun à leur manière.


Très connue, voici La berceuse de Bénabar.



Voilà plus d'une heure que j'te tiens dans mes bras,
voilà quelques jours que je suis tout à toi.
Il est très tard et tu dors pas,
je t'ai fait une berceuse, la voilà.

Demain le jour sera là et les oiseaux chanteront leur joie, tes paupières d'or s'ouvriront sur le soleil et sur sa chanson, ferme les yeux, c'est merveilleux et dans tes rêves toutes les fées viendront te réveiller, fais dodo... pourquoi tu dors pas?

Demain il faut que je me lève tôt,
j'ai un rendez-vous important,
si t'aimes ton père, si tu l'aimes vraiment,
sois fatigué et dors maintenant.
J'ai sauté sur l'occas', t'avalais ton biberon
pour un micro-sommeil de dix secondes environ,
c'était confort, j'ai bien récupéré,
maintenant tu dors, t'arrêtes de nous faire... fais dodo.

Demain le jour sera là et les oiseaux chanteront leur joie, tes paupières d'or s'ouvriront sur le soleil et sur sa chanson, ferme les yeux, c'est merveilleux et dans tes rêves toutes les fées... Dors dors dors! Bordel, Pourquoi tu dors pas? Dors dors dors! Laisse dormir ton papa!

Ce que tu regardes en riant, que tu prends pour des parachutes,
ce sont mes paupières mon enfant, c'est dur d'être un adulte.
Allez on joue franc jeu, on met carte sur table,
si tu t'endors je t'achète un portable,
un troupeau de poneys, un bâton de dynamite,
j'ajoute un kangourou si tu t'endors tout de suite.

Tes paupières sont lourdes, tu es en mon pouvoir une sensation de chaleur engourdit ton corps, tu es bien, tu n'entends plus que ma voix, je compte jusqu'à trois, et tu vas t'endormir...

Pourquoi tu ne veux pas dormir, pourquoi, tu dors pas?
Je te donnerais bien un somnifère,
mais y en a plus demande à ta mère,
t'es insomniaque ou quoi?
Puisque tu ne me laisses pas le choix,
voici le temps des menaces,
si tu dors pas j'te place.
Dors dors dors! Mais on dirait que ça marche.
Tu fermes les yeux, tu es si sage,
c'est merveilleux, tu dors comme un ange,
tu as de la chance moi aussi j'ai sommeil,
mais c'est le matin, faut qu'je m'habille.
Je me suis énervé mon amour, je le regrette,
pour me faire pardonner j'vais te jouer un peu de trompette!


Moins consensuel, Dors mon Fils des Fatals Picards

[refrain]
Dors maintenant
Dors mon fils
Dors maint'nant
Dors mon fils

Ca fait maint'nant trois mois que tu nous fais vivre un calvaire
Mine de rien la grossesse a fait prendre trois tonnes à ta mère
Avant elle écoutait Led Zeppelin c'était une déesse
Maint'nant c'est plus qu'une montgolfière qui n'écoute qu'Henri Dès
Notre vie sociale est ruinée on parle plus qu'à des parents
Mes meilleurs amis m'ont donné rendez-vous dans 1O ans
Le sexe je sais plus c'que c'est maintenant
Ses seins y'a plus que toi qui les touches tout le temps

Il est 5 heure du mat' et je dois m'lever à 7
J'préfèrerais carrément qu'tu m'achèves à la machette

[refrain]

Et p't'être y vont t'faire mâcher du chewing-gum
Mais avec le papier aluminium
Et p't'être qu'y glisseront sous tes ongles des pointes en fer
Ou p't'être c'est juste du sable qu'y mettront sous tes paupières

Tu comprendras c'que c'est que d'pas fermer l'oeil depuis la veille
Si tu dors pas tout d'suite c'est pas la gentille fée qu'j'appelle

[refrain]

Et quand tu s'ras ado j'te jure putain tu vas morfler
J'te f'rai bouffer bien gras pour être sûr que t'aies d'l'acné
Et si malgré tout ça tu nous ramènes une copine
J'lui montrerai où tu planques tes magazines

Il est 6 heure du mat' dans une heure j'file à la mairie
J'vais faire changer ton prénom pour un sale truc bien pourri

[refrain]



En enfin, presque inquiétante, la Berceuse des Rita Mitsouko :


Rendors toi, petit chéri
Referme les yeux
Surtout, pas un bruit
On est tous les deux
C'est ça, sois bien tranquille
Reste immobile

Au secours
À l'aide, quelqu'un
Faites- moi sortir de là

Dors, mimosa
Ta maman est là
Dors bien ma grosseur
Ma puce, ma tumeur
Surtout ne pleure pas :
Maman est là

Au secours
Papa fais moi sortir d'ici
A l'aide, faites moi sortir de là

Au secours, quelqu'un
Je veux sortir d'ici
Quelqu'un ? Papa ?
Fais moi sortir de là




Pour vous balader facilement dans toutes les contributions, je vous invite à vous promener dans l'arbre à perles (ou Pearltree) des Vendredis Intellos !


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La Tellectuelle active ses neurones (et fait partager)

>> dimanche 21 août 2011

C'est bizarre, lors de mon premier congé mat', j'avais eu l'impression d'enliser mes neurones dans une gangue de téléfilms romantico-glauques délayés dans un tas de séries américaines cool.

Mais depuis deux semaines, c'est plutôt l'inverse qui se produit : j'ai l'impression que tout ce temps dégagé me permet de me plonger dans des contenus plus denses et moins accessibles.

Alors oui, j'ai lu "Les Piliers de la Terre" de Ken Follett (accessible mais dense, 1400 pages!) et acheté le dernier Katherine Pancol enfin paru en poche, mais aussi un essai sur la couleur et j'ai découvert les dossiers de La Mère Joie (sur la fessée et l'allaitement, j'en reparlerais peut-être).

J'ai surfé sur Doctissimo m'a tuer, mais j'ai participé aux Vendredis Intellos (j'espère d'ailleurs améliorer le niveau de mes interventions au fur et à mesure).

J'ai regardé quelques Code Quantum (madeleine de mon enfance) et Fais pas ci fais pas ça (je suis vraiment agréablement surprise par la qualité de cette série française, diffusée en plein après midi), mais j'ai aussi pris le temps de regarder le documentaire "Copier n'est pas voler".



Une heure de visionnage tout de même, accrochez vous.
Je vous avoue que j'ai mis quelquefois sur pause, quand mon attention furetait ailleurs, que je voulais papoter avec les copines ou regarder des vidéos rigolotes à base de
post it.

Mais j'ai découvert des notions assez pointues (pour moi qui n'ait jamais approché ce domaine de près) en droit et des champs de créations insoupçonnées.
J'ai particulièrement apprécié la remise en perspective historique.

J'en ressors sans idée lumineuse, sans conviction affirmée, mais j'ai pu prendre du recul sur le sujet, et avoir quelques billes de réflexion supplémentaire. Et vous ?



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Vendredi Intello : question d'image

>> vendredi 19 août 2011

Cet article est écrit dans le cadre des Vendredis Intellos de Mme Déjantée.
Je déroge un peu à la règle, je ne cite pas d'extrait cette semaine, je me base sur une vidéo. J'espère que la team des VI ne m'en tiendra pas rigueur !



Cette semaine, en une de Hellocoton, je tombe sur le billet de la Duchesse d'Orléans.

Et je découvre une problématique que je n'aurai jamais à affronter avec Progéniture, blondinette aux yeux bleus et à la peau pâle : la conciliation de notre image de la beauté avec la peau noire.

Je me permets de relayer la vidéo qu'elle a choisi pour illustrer son billet.



Ce test m'a fait monter les larmes aux yeux. Quelle tristesse dans le regard de cette petite fille qui montre à quelle poupée elle ressemble : la poupée qu'elle vient de désigner comme laide et méchante !

Il n'empêche que Progé sera probablement elle aussi confrontée à un problème qui touche beaucoup de femmes aujourd'hui (oui, je suis persuadée que le problème d'estime de soi touche plus largement les femmes que les hommes aujourd'hui) : comment se trouver belle (et pas seulement sur le plan physique) ? Comment se voir comme quelqu'un de valeur ?


Au grand désespoir de l'Homme, je suis fan de l'émission "Belle toute nue". l'objectif est de permettre aux femmes candidates de se trouver à nouveau (enfin ?) "belle toute nue". Même si je trouve que l'émission est bien souvent trop outrée, et trop violente dans son traitement, le discours me parait tellement sain et bon pour notre conception de la beauté de la femme que je suis fidèle au RV.
Au début de chaque émission, le présentateur place la jeune femme face à son reflet, en sous vêtements. Certaines ne se sont pas regardées ainsi, en pied, depuis plusieurs années, mais le pire a été pour l'une d'entre elle qui, à la question "Comment tu trouves ton corps ?", a répondu "Ben c'est dégueulasse... Oui, c'est dégueulasse", en enveloppant la totalité de son corps d'un geste dégouté.
Comment peut-on parler de soi ainsi, avec tant de haine et de détachement ??

Ça m'a rappelé certaines phases de mon adolescence où j'avais cette impression de ne rien valoir, de ne servir à rien. Et encore, j'ai de la chance, je suis de nature peu complexée physiquement.

Alors se pose la question qui fait que ce post n'est pas totalement hors sujet dans le cadre d'un Vendredi Intello :
Comment apprendre l'amour de soi à un enfant ?
Comment élever nos enfants de manière à en faire des adultes sereins et en accord avec eux-mêmes ?

La question se complique quand on est soi-même en lutte contre la fâcheuse manie de se sous-estimer (manie en voie de disparition chez moi, grâce à l'hypnose, ouf !). Comment apprendre à un enfant à s'aimer quand l'idée n'est pas évidente pour soi-même ?
Une de mes craintes de mère est justement de transmettre certaines de mes "névroses" à mes enfants sans rien pouvoir y faire. Ce fut une des motivations pour
arrêter de me ronger les ongles et me lancer dans l'hypnose.


Je n'ai pour l'instant aucune réponse (à part régler mes problèmes pour espérer ne pas les transmettre), mais je suis d'avis que les récentes contributions sur la communication non violente et le respect de l'enfant sont le début de la solution.

Et croyez-moi, chez moi, il y a du travail à faire en terme de communication non-violente (pour tout vous dire, je peine à saisir les subtiles différences entre les phrases proposées en exemple)... Cela fera peut-être l'objet d'autres réflexions, le temps de murir tout ça.


Pour en savoir plus sur le sujet de la communication non violente, les précédentes contributions dans le cadre des Vendredis Intellos :
  • Maman Nature nous conseille un livre pour apprendre à poser des limites à son enfant dans le respect
  • Maman Sioux nous propose un autre livre pour mieux comprendre l'opposition, les pleurs et les crises de rages des enfants de 1 à 5 ans. Ça tombe bien, on est en plein dedans chez les Tellectuelle !
  • Home Sweet Môme nous fait part de deux lectures. L'une propose d'apprendre à Enseigner avec bienveillance et attire notre attention sur le cercle vicieux du jugement, qu'il soit négatif ou positif (nouveauté absolue pour moi) ; l'autre sur l'ambivalence de la récompense. Ce thème est d'ailleurs développé dans un deuxième post.


Et pour vous balader facilement dans toutes les contributions, je vous invite à vous promener dans l'arbre à perles (ou Pearltree) des Vendredis Intellos !


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Au temple du kitsch, on mange bien

>> mardi 16 août 2011

Je suis en congé de maternité.

Le plus gros challenge du congé mat' avant la naissance, selon moi, c'est "trouver une activité par jour". Le second étant de se faire à manger toute seule chaque midi.

L'Homme a résolu les deux dilemmes du jour en un coup de cuillère à pot fourchette: il m'a invitée au resto ce midi via le site La Fourchette.

Je ne sais pas si vous connaissez le principe. Il s'agit d'un site recensant de nombreux restaurants, et proposant des réductions souvent très intéressante : ici, nous avons pu bénéficier de 50% sur un repas à la carte (hors boissons) avec au moins entrée/plat ou plat/dessert.

Nous sommes donc allés chez Josefin, le restaurant de l’hôtel Banke. Oui parce que l’hôtel est situé dans une ancienne banque, donc il s'appelle Banke. Métaphore efficace, non ?

Et la déco l'est aussi, efficace. Quand tu entres dans le hall, tout te crie "banque ! banque ! banque ! or ! rutilance ! fric !".

Image tirée du site France Today.
Oui, dans le hall, il y a une statue de rhinocéros en plastique noir luisant.


Effet d'autant plus saisissant que le portier/liftier/groom (?) est habillé dans un uniforme tenant à la fois de Marios Bros et des petits bonshommes Kodak.

Vous avez des bagages, Madame ?

C'est simple : j'ai d'abord cru que le type était un "parasite", absolument pas du personnel de l’hôtel, qui tentait de se faire du pourboire en douce. Oui, en plein 9e arrondissement de Paris, j'ai eu cette impression (je vis beaucoup d'aventures dans ma tête).

Le restaurant ressemble au hall. On peut s'asseoir sur une énooorme banquette de cuir or. Les tables sont recouvertes de simili serpent. Y a des lustres imposants au plafond. Bizarrerie design, alors que le hall est envahi de vases très imposants, chaque table est orné d'une rose plantée dans un sac plastique autoportant.

Photo tirée du site Exclusive Restaurants


Le restaurant est juste à coté du hall, sans séparation, et l'on voit régulièrement des Mario Kodak pousser des chariots de bagage.

A ce stade, j'ai décidé de ranger tout cynisme (c'était facile, j'avais quasiment tout donné coté esprit critique) et de profiter de l'événement comme une expérience en terre inconnue.

Et là, surprise absolue, les entrées arrivent, sobrement (oui, j'ai bien écrit le mot sobre) présentées, très belles à l’œil.

J'ai choisi des rillettes de crabes, accompagnées de houmous (écrit "humus" sur la carte, je me suis demandée si j'allais avoir un petit tas de terre en coin d'assiette). Très bon, très frais, finalement assez classique en bouche (je n'aurais pas parié sur la combinaison houmous/crabe).
L'Homme a choisi plus fou : des cannellonis de pied de cochon et anguille fumée. Soyons clairs, je n'ai pas aimé (pied de cochon et anguille fumée ne font pas partie de mon panthéon gustatif), mais c'était très fin et l'alliance des saveurs était étonnamment équilibré.

En plat, pour moi, des spaghettis à l'encre de seiche, accompagnées de pétoncles et de sot-l'y-laisse de poulet. Bonheur absolu des papilles, les pétoncles relevant juste ce qu'il faut la sauce à l'encre de seiche.
De son coté, l'Homme se tapait le cul par terre avec la purée de pomme de terre rate qui accompagnait son turbot à la plancha.

Les desserts enfin, sont très bons, plus classiques (à moins que ce ne soit nos choix qui l'étaient).

Légère réserve de l'Homme sur la carte des vins, dans laquelle il a eu du mal à trouver son bonheur (m'enfin, prendre un vin au verre réduit toujours le choix).

Au final, une addition à 70€ pour deux, réduction comprise, pour un repas de haute qualité.


Bref, une adresse à tenter, avec la réduction de La Fourchette, c'est vraiment super intéressant.




Restaurant Josefin - Hôtel Banke
20 rue La Fayette
75009 Paris





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Vendredi Intello : haro sur les cahiers de vacances !

>> vendredi 12 août 2011

Cet article est écrit dans le cadre des Vendredis Intellos de Mme Déjantée.
Pour en savoir plus, cliquez sur l’image !



Enfant, tous les étés, nous réclamions notre cahier de vacances. Ma mère n'en était pas particulièrement fan, elle savait que nous abandonnerions l'horrible cahier, passées les trois premières pages.

J'en voulais un parce que ça me paraissait être le "it" à posséder en vacances, ça me semblait le comble du jeu à avoir sur la plage. Et puis, bien dans mon rôle d'aînée peste, j'aimais jouer à la maitresse avec les cousin/cousine/frère/sœur.

Nous avions de la chance, en "bons élèves", on ne nous a jamais présenté le truc comme des "devoirs", des "révisions".
D'ailleurs, ça m'aurait paru suspect. Les révisions, c'était comme cet horrible été en Espagne, quand toute la famille a jugé bon de tester mes fameuses tables de multiplication à tout bout de champs, par surprise, et constamment. Ce n'est pas un cahier multicolore et chamarré qui allait me faire "réviser" (réviser quoi d'ailleurs ?). Non non non !

Puis j'ai grandi, vieilli, pondu, mais je ne suis pas encore concernée par le cahier de vacances en tant que parent. Mais ça reste suspect à mes yeux, ces cahiers de vacances. Je passe toujours devant les têtes de gondoles en me demandant si Passeport et Nathan respectent vraiment les programmes et si c'est vraiment pertinent pour garder les cerveaux de nos enfants alertes.

Et puis, est-ce si grave le laisser les enfants "en sommeil" (enfin en sommeil, je me comprends, rien de plus stimulant que les vacances, la découverte d'un nouvel univers, de nouvelles activités, etc.) pendant 1 mois et demi ? Ce temps n'est-il pas nécessaire, au contraire, un peu comme le sommeil quotidien. Oui, pour moi, les grandes vacances sont à l'année scolaire, ce que le sommeil est à la journée. Un temps pour rêver, reconstruire les savoirs autrement dans sa tête.

Bref, pour étayer mon premier article destiné aux Vendredis Intellos de Mme Déjantée, j'ai trouvé un article écrit par Geneviève Cavaye, psychologue scolaire, qui a écrit quelques textes sur son site Enfance et Psychologie.

Ça commence "bien", elle confirme ma théorie (j'aime quand les gens "experts" me donnent raison).
"Les vacances produisent une rupture dans le rythme de vie quotidien de l'enfant. Cette rupture porte, en elle-même, quelque chose de dynamique, qui peut l'aider à évoluer à progresser au plan psychique, à grandir dans sa tête.
[...]

Les soucis de l'année précédente, les difficultés scolaires, si elles existent, doivent être laissés de côté. Ne pas non plus anticiper négativement l'année à venir. Valoriser l'enfant au maximum dans ses nouvelles capacités qu'il n'a pas toujours l'occasion d'exercer dans sa vie scolaire.

Oublier l'école, découvrir le monde sous d'autres aspects, voilà la riche leçon des vacances."


M'enfin, elle s'avère moins fermée que moi sur le cahier de vacances.

"Les éditeurs de cahier de vacances rivalisent d'imagination pour proposer des livres attrayants, colorés. Les thèmes abordés au cours des exercices peuvent être le point de départ de discussions plus larges sur le sujet, déboucher vers d'autres lectures.


[...]

Grâce à ce travail, dont la présentation est souvent très ludique, surtout pour les plus jeunes, l'enfant aura gardé un contact avec l'écrit, il aura entretenu quelques savoirs scolaires. Il aura découvert de nouveaux centres d'intérêt et aura peut-être le désir d'approfondir certains sujets par la lecture."


Damned ! Me serais-je un peu emballée à condamner sans jugement équitable ?
Serais-je une fasciste des vacances, prête à un autodafé de cahiers ?
Devrais-je reconsidérer mon avis lorsque Progéniture entrera en primaire ?

Je comptais laisser murir mes réflexions sur ce sujet pendant encore quelques années, car je n'étais pas encore concernée :
je rappelle que Progéniture n'a pas 3 ans et va entrer en Petite Section de Maternelle dans un mois, qu'aurait-on à réviser ??

Ou plutôt devrais-je dire, je ne me sentais pas concernée. Mais j'ai découvert un truc absolument affromineux et terrifique : les cahiers de vacances de "toute petite section de maternelle" ou de préparation à l'entrée en petite section de maternelle pour les 2-3 ans.



Ils sont tous là, Hatier, Passeport et consorts. Même Tchoupi s'y met, le traître.

Caddie dans le dos, liste de course mise en attente, j'ai feuilleté ces cahiers, et j'avoue les avoir tous trouvés compliqués à comprendre et à mettre en œuvre. Je ne vois pas Progéniture se plonger là dedans, et je me vois encore moins lire la consigne et lui faire faire des exercices. A deux ans et huit mois !?!

Mais ce qui m'a fait pousser des cris d'orfraie, c'est celui-ci :




N'y-a-t-il pas plus cynique d'appeler un cahier de révision (ou de préparation, on appellera ça comme ça vous chante) les "récrés de la maternelle", alors que l'enfant n'a encore ni goûté à l'école, ni à ses récrés. Et que ce qu'on va lui faire faire avec ses cahiers est l'activité la plus éloignée de la récréation qu'on puisse lui proposer !!


Alors j'ai craqué, j'avoue. Je me suis enfuie, bide en avant, hormones en furie, et j'ai hurlé :

"Les cahiers au feu ! Les éditeurs au milieu !
Les cahiers au feu ! Les éditeurs au milieu !"




Pour aller plus loin :
  • L'initiatrice du thème : Maman Bavarde
  • Phypa, qui nous recense quelques études sur "l'utilité" des cahiers de vacances.
Chacun des deux posts donne aussi des avis de pédagogues reconnus et de chercheurs en sciences de l'éducation.

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Bonheurs accessoires

>> jeudi 11 août 2011

Quand j'ai démarré le tricot, je ne m'intéressais qu'à la couleur de la laine et à la forme du modèle. Bref à la photo sur le catalogue.

Je suis devenue à peine plus difficile sur les matières (je reste très "acrylique" par rapport à la vogue blogosphériquement correcte).

Et puis, je me suis lancée dans des modèles nécessitant des accessoires. Ça m'embêtait passablement : je ne savais jamais où me procurer ces trucs en plus, c'était presque une corvée. Il m'est d'ailleurs arrivé d'éviter de tricoter des gilets pour cette raison, et aussi par crainte des boutonnières moches en forme d'yeux de poulpe crevé.

Alors, on murit.
Alors, on croise le chemin d'horribles tentatrices.
Alors, un champ infini de petits bonheurs s'ouvre à vous.


Bonheurs champêtres ...






Bonheurs rustiques ...




Bonheurs fleuris ...




Bref, ma passion du bouton est en train de prendre la même ampleur que celle des chaussures (d'ailleurs, comme vous avez pu le remarquer, j'en suis à choisir mes tricot pour les assortir à mes ballerines !).



Il s'agit de plusieurs projets en cours en fils Bergère de France (Coton Fifty et Alaska) et Phildar (Lambswool).

Les boutons proviennent de la Mercerie de l'Est, 22 rue de la Fidélité, à Paris (10e).



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Dans ma rue, il y a des travaux ...

>> dimanche 7 août 2011

Dans la rue, il y a des travaux,
Et moi j'aime regarder les travaux.
On me dit : "du balai,
plus vite que ça s'il vous plaît".

Je suis désolé,
Je n'ai que deux pieds,
Je n'ai que deux pieds,
Franchement désolé.


Thomas Fersen
"Deux pieds"*






A coté de chez nous, une usine de chauffage urbain en déconstruction.
Cet antre béant fait fonctionner à plein mon imagination.

Toutes ces années un petit géant rouillé était enfermé.
C'était un bonhomme-maison cloitré dans un château de tôle.
Le voilà enfin qui respire.

J'aime tellement les travaux,
que j'en fais la destination des promenades dominicales en famille.

Si Progéniture, à 16 ans, part vivre dans un squat,
on saura qui est responsable.



En attendant, je songe à lui tricoter un tractopelle ...
Superbe tractopelle crocheté par Circé.



* en cadeau, la chanson et le clip :

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