Les Tellectuelle en vacances au Clos de la Garenne

>> jeudi 31 mai 2012

Pour ce pont de Mai en famille, j'avais une seule exigence : partir ailleurs.

Le "ailleurs" s'est retrouvé à Puyravault, me demande pas pourquoi. Un de ces hasards bizarres quand tu fais une recherche sur Internet, et au bout de tas de clic, tu te retrouves sur le site d'une chambre d'hôtes qui te tape dans l’œil.

Nous qui sommes habitués à faire des tableurs Excel multicritères pondérés afin de choisir un hôtel pour une nuit, là, on s'est dit "Banco".


A vrai dire, j'ai un peu honte mais c'est cette photo-là qui m'a persuadée :

© Le Clos de la Garenne
(L'espoir d'avoir quelques minutes de paix, peut-être.)


Alors on a envoyé un mail, reçu une réponse super rapide super gentille, et après, on a regardé où c'était.

Eh bien, je vais t'apprendre un truc, Puyravault c'est entre La Rochelle et Niort.

T'es bien avancé hein ? Bon je vais pas faire ma maline. Il y a un mois dans ma tête :
  • La Rochelle = grosse ville au bord de l'océan avant Bordeaux,
  • Niort = rien.
Puyravault, c'est par là.



Eh bien, en fait, entre les deux, y a le marais poitevin !!! Et le marais poitevin, c'est la vie !

Bon je t'en causerais un autre jour (j'y ai trouvé la maison de mes rêves, j'ai même envisagé de déménager à Niort -nan mais t'imagines un peu l'envoutement ??? Niort quoi !-, jusqu'à ce que je comprenne que pour y accéder il fallait y aller en barque).

Là, je veux te causer de la chambre d’hôtes.

Le Clos de la Garenne, ça s'appelle. Confond pas avec l’hôtel qui est en Lorraine et qui s'appelle pareil (c'est d'ailleurs en faisant une recherche sur lui qu'on est tombés dans le marais. Plouf.).

Je voulais tester le concept de la chambre et de la table d’hôtes mais tu me connais, je suis rien qu'une connasse froide et distante qui n'aime pas trop trop causer aux inconnus, alors j'appréhendais un peu.

Dès l'arrivée, on a été charmés.

A ce stade du récit, me voilà obligée d'expliquer que la seule photo qu'on ait prise de la chambre d'hôte est celle-ci :
C'est choli quand même non ?

Bon, on est pas totalement hors-sujet, j'aurais aussi pu prendre une poignée de porte à la place, ça m'est déjà arrivé.

M'enfin, je vais illustrer à partir des photos du site, et parler avec les mains de façon expressive, comme ça tu comprendras tout quand même.

Déjà, direct, on a vu les moutons (un taaaaas de moutons) les ânes (deux ânes) et la basse-cour (pleeeeeeiiiiiiiiiiin de poulets !). Gros gros bonus auprès des parisiens, je te le dis.

© Le Clos de la Garenne

 Ah tiens, je viens de retrouver une photo issue du portable de l'Homme (la deuxième et dernière photo prise sur place donc) :
On a bien aimé les ânes je crois.

Le jardin n'est pas un jardin, c'est un parc. De l'espace, du vert, du calme. On entendait les oiseaux, je te jure, j'ai failli en faire une crise de tachycardie.

© Le Clos de la Garenne

Une balançoire, un tourniquet, un filet de volley. Des ballons, des transats, des boules de pétanque en libre service.

Ambiance de maison de famille.

La maison est meublée de meubles chinés ou de famille. Ambiance XVIIIe dans le salon, XVIIe dans la salle à manger (comme les murs des pièces,  d'ailleurs, car la maison a grandi au fil des siècles).

Au petit dej', plateau tournant avec une dizaine de confitures maison, comme chez ma Mémée, mais avec encore plus de goûts différents. Et des œufs à la coque du jardin. Et sache le, mais l’œuf frais, à la coque, pour moi, c'est vraiment le luxe et le bonheur à l'état pur.

Et puis le soir, repas avec les hôtes, Brigitte et Patrick. Eh bien, hôte c'est un métier, et ils le maitrisent à la perfection. On a papoté tout le repas, de tout et de rien, de l'histoire du lieu, de leur histoire personnelle, comment ils sont arrivés à Puyravault avec ce projet un peu fou (à l'époque, c'était pas la grande grande mode des chambres d’hôtes cosy comme aujourd'hui). Je ne sais plus bien de quoi on a parlé, mais c'était vraiment agréable et intéressant.

Franchement, je me suis rarement sentie aussi bien accueillie, avec nos deux enfants en bas âge. Ah oui, parce que tout était prévu, et pas que dans la chambre. Dans le joli salon XVIIIe, par exemple, il y avait des Kapla, des livres, des jeux de société.


Pour finir, et pour montrer la sérénité des lieux, le lieu est décrit abondamment dans ce joli livre de voyage : Go Slow France, qui recense les lieux où prendre son temps. Une certaine idée de l'art de vivre.



Pour en savoir plus :
    Le Clos de la Garenne
    Brigitte et Patrick FRANÇOIS 
    9, rue de la Garenne  
    17700  PUYRAVAULT 
    05 46 35 47 71 

    http://www.closdelagarenne.com/

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Bâtiment, de Leandro Erlich, au 104

>> lundi 28 mai 2012

Ce WE, nous avons profité du passage à Paris du Beauf et de sa Douce pour nous balader au 104.

Le délégataire a changé depuis notre dernier passage où j'avais découvert une halle immense, vide, sans rien. Sensation bizarre à l'époque.

Ce WE, rien de tel : nous allions voir l'installation de Leandro Erlich : Bâtiment.


Eh bien, je vous recommande, pour 2€ par personne, on s'est bien marrés.



Après cette mise en bouche, on a testé un tas de positions pour voir l'effet que ça faisait (comme dans une partouze donc).

L'Homme se sert de sa fille comme d'un balancier ...

 Ce qui devait arriver arriva, il la lâche !!!



Les meilleurs actrices du monde, c'est Progé et moi. (Par contre, le Beauf a raison de ne pas devenir cadreur ...)


 Nan mais quelle actrice ma fille !

 Le Beauf et la Douce, le jour où vous aurez des enfants, faites gaffe, je me vengerais !!


 Il parait que c'est une technique utilisée couramment au cinéma. D'ailleurs on a croisé SpiderProgé :




Sinon, au 104, on trouve aussi ...

... des danseurs qui s'entrainent et qui se lancent des défis, pour le plus grand plaisir des badauds ...

...une cabane pour échanger des livres, en libre accès ... (Ça va plaire à Ilse)

... des canapés avec des jeux où tu tires des mots au hasard pour créer des phrases philosophiques (ou crétines) ...

... de grands élastiques colorés en arc-en-ciel ...

 ... des collages bizarroïdes sur les murs du café ...

 ... un labyrinthe en carton.



Bref, une sortie sympa.
Un de ces quatre, on testera la Maison des Petits, ça a l'air chouette aussi.

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Ce n'est qu'un au revoir !

>> jeudi 24 mai 2012

Pendant de longs mois, je vous ai voulu les plus longs possibles alors je vous ai chouchoutés.

Je vous rêvais doux, brillants, forts, je vous ai donc choyés, bichonnés.

Masques nourrissants, shampoings sans silicones, rien n'était trop beau pour vous.

Brosse en poil de sanglier pour éviter l'électricité statique, séchage à la serviette en coton bio.

Vous n'avez quasiment jamais vu un séchoir car je voulais vous préserver au maximum.

J'ai fui les lisseurs, les boucleurs, la laque.


Aujourd'hui, je vous demande pardon car j'ai failli.



Le beau temps a eu raison de vous, j'ai cédé à l'appel du fourbe épilateur électrique.




Mes poils.


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Héritage

>> lundi 14 mai 2012

Ma Mémée me dit souvent combien mon couple lui fait penser au sien. Rien ne saurait me faire plus plaisir, mes grands parents sont pour moi un des exemples de couples "à suivre".

J'avais le choix entre ça et des images de couples enlacés devant le sommeil couchant.
Merci Google Image.


Lorsque Pépé est tombé gravement malade, c'est elle qui a repris la gestion des comptes, de l'administratif, de la paperasse. Choses auxquelles elle n'avait pas touché pendant plus de 60 ans, son mari prenant complètement à sa charge cet aspect là de leur couple.

Je me souviens de sa surprise, quand elle a découvert que tout n'était pas géré d'aussi près qu'elle le pensait. Une sorte de deuil du mari idéal s'était opéré, sans rien entamer à l'amour je crois.


Depuis 5 jours, l'Homme a le tendon d'Achille tout fragile. Le voilà réduit au repos, contraint de minimiser ses déplacements. Je reprends donc quelques-une de ses activités habituelles, dont ... la cuisine.

Je n'ai pu m'empêcher de penser à Pépé et Mémée, quand j'ai découvert, dans le placard à épices, 3 pots de cumin, 2 d'estragon et 2 autres de thym.

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Le doudoulou (le retour du tricot)

>> dimanche 13 mai 2012

Voilà des plombes que j'ai pas posté de (vrai) tricot. J'ai calculé, j'en suis à 5 mois de retard, au moins 3 ouvrages à montrer, mais trouver le temps de faire des photos, de recadrer, traiter. Et puis il faut que le machin soit propre, en forme, alors qu'ils vivent ces tricots. Pffffff.

Bon, je ne vais pas te mentir, j'ai aussi des photos qui moisissent dans un fond de dossier depuis 4 mois.


Et cette baisse de motivation blogo-tricotesque se ressent dans mon rythme de tricot. Comme si les photos en déshérence pesaient et m'empêchaient d'avancer les projets suivants. Ou alors c'est ma grande résolution de ne plus acheter de laine avant d'avoir terminé TOUS mes en-cours qui me tue la créativité.

BREF. En attendant que le mojo du tricot me reprenne, voilà ces fichues photo.



.     Né en décembre, un pti chou,
.     Terminé dans le métro, son doudoulou.





J'ai bien aimé les "rustines" qui cassent un peu les rayures très présentes.

Laine Idéal Bergère de France




 

Modèle issu du livre Doudous Animaux,
Phildar, Éditions Marie Claire.

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Le harcèlement sexuel, ça n'existe plus ?

>> vendredi 4 mai 2012

Depuis vendredi, la loi sur le harcèlement sexuel est abrogée par le Conseil Constitutionnel (cliquez pour trouver la décision ici). Le délit pénal de harcèlement sexuel n'existe plus.


En découvrant cette info, j'ai commencé par gueuler devant mon écran, en essayant de mesurer les conséquences d'une telle décision. Je suis vite arrivée à des interrogations sans réponses.
En discutant sur Facebook, sur le mur de Princesse Soso, j'ai rencontré Clémence, juriste et je lui ai alors posé quelques un tas de questions. Ses réponses et commentaires sont en bleu.


Clémence, tu es juriste. Mais un juriste de quelle race ? (yorkshire ? doberman ? chinchilla ?)

Je suis juriste  spécialisée en droit sanitaire et social. En pratique, ça veut dire que je traite des questions relatives au droit du travail, aux chômeurs, aux étrangers, aux personnes âgées, aux personnes handicapées, etc. Dans ma formation, j'ai aussi eu de la sociologie et de la science politique et, comme tout juriste, du droit pénal



La loi sur le harcèlement sexuel est abrogée. Pourquoi ?

(là, c'est bibi qui te fait l'intro) 
 Le délit était considéré comme étant insuffisamment décrit. On ne pouvait caractériser le harcèlement sexuel. Ce qui est intéressant c'est que cette imprécision était considérée comme grave par les victimes et par les accusés car le flou entraine toutes les interprétations possibles.
Les accusés de harcèlement craignent les condamnations abusives et les victimes considèrent que les juges interprètent de façon très restrictive cette loi.

D'ailleurs, en 2009, Danielle Bousquet, députée des Cotes d’Armor proposait que les définitions du harcèlement sexuel soient harmonisées et réécrites, conformément au droit européen (ici). Sans succès.

Bref, la loi "méconnait le principe de légalité des délits et des peines et doit être déclarée contraire à la Constitution".


Comment ?

Tout citoyen peut saisir le Conseil Constitutionnel et lui demander de se prononcer sur la constitutionnalité d'une loi. (En réalité, ce n’est pas aussi simple : Il y a un mécanisme de filtrage) 
Ce qu'a fait Bernard Ducray, élu du Rhône, qui avait été jugé coupable de harcèlement sexuel.
Sentant le coup venir, une association de défense des femmes (l'AVFT) s'est jointe au dossier, afin d'éviter l'abrogation immédiate de la loi, et de la différer le temps que la rédaction d'une nouvelle loi soit faite. Raté.



Que se passe-t-il dans les faits pour les procédures en cours ? Et les personnes qui ont été jugées coupables auparavant ? Annule-t-on la décision ?

Cela dépend ce que l’on entend par coupable. Comme les juristes sont des êtres chiants, ils sont très attachés aux mots. La définition d’un terme pour l’opinion publique ne sera donc pas la même pour les professionnels du droit.

Pour les juristes, est coupable la personne qui est définitivement jugée (en simplifiant au maximum). On a d’ailleurs une formule spéciale : l’autorité de la chose jugée. Dès lors que c’est le cas, la décision ne sera pas annulée. Cela veut dire, pour les plus angoissés, que les personnes qui sont actuellement en prison pour des faits de harcèlement sexuel ne vont pas être libérées. 

En revanche, pour les personnes dont on parle comme étant coupables mais qui ne le sont pas juridiquement (à savoir, ce que tu rappelles, quand une procédure est en cours : On peut très bien avoir été déclaré coupable par un tribunal et faire appel. Dans ce cas, la culpabilité n’est pas définitive, car soumise à une autre décision judiciaire), c’est plus compliqué. Comme le juge constitutionnel a énoncé que « l'abrogation de l'article 222-33 du code pénal prend effet à compter de la publication de la présente décision ; qu'elle est applicable à toutes les affaires non jugées définitivement à cette date », cela signifie qu’il remet en cause les procédures actuellement devant les tribunaux.

Et là… C’est extrêmement problématique. Les procédures engagées n’ont plus de base juridique, on ne peut plus les conduire. Elles reposent sur quelque chose qui n’existe plus, sauf dans le cas que nous allons voir et spécifique au droit du travail.


Mais ça veut dire que je peux mettre des mains aux fesses au travail en toute impunité ?

Et non. Certains seront déçus, mais le harcèlement sexuel existe toujours en réalité. On a souvent tendance à croire qu’une disposition ne se trouve qu’à un seul endroit, un seul Code, dans une seule loi. Ce n’est pas le cas. Les mauvaises langues diront que les répétitions sont dues à l’absence de mémoire du législateur, les plus bienveillants parleront de sécurité juridique.

Quoiqu’il en soit, dans le cadre des relations de travail, on retrouve la règle de l’interdiction du harcèlement sexuel. Ainsi, l’article L 1153-1 du Code du travail dispose que « Les agissements de harcèlement de toute personne dans le but d'obtenir des faveurs de nature sexuelle à son profit ou au profit d'un tiers sont interdits. »
 On peut d’ailleurs noter que la formulation est très proche de celle que le Conseil constitutionnel vient de censurer (comprendre par ici que le législateur va devoir remuer ses petites fesses pour reformuler également les dispositions présentes dans le Code du travail). La seule différence vient du fait que l’on interdit les faits de harcèlement pour soi-même ou au profit d’autrui.

Donc… Si on veut être pervers, on peut très bien imaginer qu’au sein d’une entreprise, une personne A en harcèle une autre B, au profit d’une personne C qui elle, pourra être extérieure à l’entreprise. Dans ce cas, il serait intéressant de voir si on ne peut pas contourner la décision du Conseil constitutionnel. Mais à vrai dire, ce n’est qu’une idée presque « comme ça ». Il serait intéressant de creuser, même si je doute de sa faisabilité. 


Nan mais c'est quoi un délit pénal en fait ??

Plutôt que de parler de délit pénal, on va décomposer : Tout d’abord, il convient de relever qu’en matière de droit pénal, il existe trois catégories d’infractions : Contraventions, délits et crimes (classées par ordre de gravité).

En fait, si on veut simplifier à l’extrême, quand on se demande si quelque chose relève du droit pénal, il faut se demander si une peine est encourue. Cette peine passe par une amende et/ou l’emprisonnement. En droit civil, on ne parlera pas d’amende mais de dommages et intérêts. 

Une fois que l’on est dedans le milieu du droit, c’est très simple (si si, je le jure). Mais on peut toujours un peu compliquer les choses, ce qui me permet de rappeler que toutes les infractions pénales (ou délit pénal si l’on souhaite recentrer encore plus) ne sont pas dans le Code Pénal. Code du travail, Code de la route, Code de la propriété intellectuelle comportent des dispositions pénales.
Oui, le juriste est chieur. 

Harcèlement sexuel et harcèlement moral, y a une différence dans les codes ?

Non, la différence ne se situe pas dans les codes. Le Code Pénal, pour parler du harcèlement moral, le définit comme « Le fait de harceler autrui par des agissements répétés ayant pour objet ou pour effet une dégradation des conditions de travail (…) ». Ce qui est très intéressant est dans le passage « conditions de travail ». Il ne s’agit pas d’une infraction générale donc, mais là encore, subordonnée au cadre de l’entreprise.
Il faut revenir à l’origine : En 2002, on crée l’infraction de harcèlement moral parce que l’on modifie la rédaction de ce qui est constitutif du délit de harcèlement sexuel. Et c’est bien là que se trouve la différence entre les deux formes visées de harcèlement.
Si l’on compare, le harcèlement sexuel est « le fait de harceler » alors que, pour le harcèlement moral, on désigne « le fait de harceler par des agissements répétés ». On parle, dans ce dernier cas, d’infraction d’habitude (car la répétition est nécessaire). Jusqu’à présent, la Chambre criminelle de la Cour de cassation ne s’était pas prononcée sur la portée de cette différence de rédaction (chose qu’elle ne fera jamais en raison de l’abrogation). 


En conclusion, c'est la cata ?

Oui… et non.

Non, parce que cela va conduire le législateur à prendre ses responsabilités, c’est-à-dire écrire un texte plus précis, qui devra répondre aux attentes et critiques prononcées depuis maintenant plus de dix ans (voire 20 ans si on prend en compte la première disposition législative parlant de harcèlement sexuel). La rédaction du Code Pénal était tellement floue que de nombreuses questions subsistaient (notamment celles relatives à la drague, qui pouvait être qualifiée d'harcèlement sexuel).

Oui, parce que le Conseil constitutionnel aurait pu faire autrement. Il le sous-entend d’ailleurs dans sa décision, puisqu’il rappelle qu’il a le « pouvoir tant de fixer la date de l'abrogation et reporter dans le temps ses effets ». Donc, s’il avait voulu, il aurait pu très bien dire que l’article contesté ne serait supprimé qu’à compter du 6 juin (par exemple, je prends une date totalement au hasard). Je ne sais ce qui a motivé les juges constitutionnels, mais l’on va entendre de fortes critiques à leur encontre.
De plus, il semblerait qu’il y ait un conflit d’intérêt : Le demandeur (c’est-à-dire la personne à l’origine de la QPC, Gérard Ducray) connaissait un des membres du Conseil constitutionnel qui a participé à l’élaboration de la décision (Jacques Barrot). Si tel est le cas, cela ne remettra pas en cause la décision dans son aspect juridique, mais dans son aspect « moral », elle sera encore critiquée. 

Enfin, dernier point, on peut relever que le Conseil constitutionnel s’était déjà prononcé sur le harcèlement moral, car la formule « agissements répétés » témoigne elle aussi d’une imprécision. Pourtant, dans ce cas, il n’y a pas vu d’entame au principe de la légalité des délits et des peines. Beaucoup de questions subsistent donc ce qui a animé le Conseil constitutionnel. Si parfois, son action est remarquable (notamment pour la garde à vue), là, il a vraiment merdé.



Un immense merci à Clémence que j'ai été chercher sur Facebook et qui a super gentiment et hyper rapidement répondu à mes questions, alors qu'elle ne me connait ni d'Eve ni d'Adam.



Quelques articles sur le sujet :


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La triche au tricot

>> mardi 1 mai 2012

Je suis inscrite sur Ravelry, le Facebook  des tricoteurs.

Ça me sert surtout à lister mes tricots, pour garder la mémoire. Et puis, quand j'ai envie de perdre du temps, je fais des recherches de patrons. Et là, c'est un peu comme quand je jouais à lire des définitions dans l'encyclopédie en 5 volumes des parents : d'items en items, j'y passe des heures.

Pour continuer de perdre du temps, y a les forums. Titsev, qui est la tentation incarnée, m'a invitée à venir papoter sur le forum "Tricotons ensemble" , où tu peux retrouver des tas d'autres tarés qui tircotent le même truc que toi en même temps.

Comme ça, quand tu bloques sur un truc, les autres en sont au même point et peuvent te conseiller. C'est chouette.

C'est chouette, mais c'est le mal.

Parce que forcément, pour tricoter ensemble le même truc, faut d'abord se mettre d'accord sur le modèle. Et là, bingo ! c'est le temple de la tentation.

En ce moment, par exemple, ils tricotent ça :
Gilet Aidez. Patron ici.

Nan mais des torsades, un gilet, des croisillons fous, comment tu veux que je résiste ?

J'ai chouiné que j'avais déjà deux trucs en cours pour moi, un pour Progé, des milliards de pelotes en attentes, une liste de trucs à faire longue comme le bras, rien n'y faisait.
Titsev continuait de me tenter ingénument en me disant "J'hésite sur la couleur, aide moi ! -> je te balance le lien de milliards de laines trop jolies". (Je suis d'accord, des copines comme ça, c'est rien que des chiennes envoyées par Satan).

J'étais en train de sombrer (comprendre : j'hésitais entre une laine bleu canard et un rouge cerise) quand soudain (ressort dramatique) j'ai fait les courses chez Promod (paie ton ressort dramatique hein !).

Et je suis tombée sur le Aidez en bleu canard, tu le crois ça ??


 


OK le Aidez n'a pas de boutons, mais je voulais lui en mettre, il n'a pas de col V et les torsades sont pas exactement les mêmes. OK.
Mais moins de 20€, en méga soldes de chez magasin d'usine, de la laine dedans, des boutons en (faux) cuir tressé, j'ai pas résisté.

A chaque fois que je le mets, on me dit "Oh c'est toi qui l'a fait ? Il est beau !!".


Et puis, j'avoue, vous montrer un faux tricot le jour de la fête du vrai travail, j'ai pas résisté.







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