La couverture (suite et fin)

>> jeudi 27 août 2009


Pour la foule en délire (dans le rôle de la foule, LMO), la suite de l'aventure de la couverture turquoise...



Le truc bizarre avec ma couverture, c'est que plus elle grandissait, plus j'avais de laine.
Nan c'était pas la multiplication des pelotes nan plus hein, on est pas au bord du Jourdain quoi. Mais j'en avais vraiment beaucoup beaucoup beaucoup plein.

Au début je me rends compte de rien, je suis sereine tout ça. Mon grobide et moi, on règne sur le peuple des pelotes. Et puis la couverture monte monte, et les pelotes stagnent stagnent. Les pelotes me scrutent, les pelotes refusent de se laisser disparaitre, je me sens oppressée par ces pelotes sans fin. L'insurrection est proche.

Pour contrer l'angoisse, je relis les explications, recompte les pelotes, rerelit les explications.

Lorsque la couverture atteint une taille honorable, le mystère reste entier, il me reste la moitié du lot.
Sur le moment, j'oublie tout, j'exulte devant ce premier ouvrage accompli.

Une merveille de couverture au point mousse. La base de la base, certes, mais d'une régularité dont je m'enorgueillis.

Et j'ai compris 6 mois plus tard seulement que la laine choisie était vendue en pelotes 2 fois plus longues que la laine proposée dans les explications. Tout connement.
Le tricot c'est compliqué comme même ...
M'en cogne, j'ai perdu une bataille mais j'ai pas perdu la guerre. Et j'ai gagné une chouette couverture bien chaude.


PS : je vous raconte pas le nombre de cadeaux de naissance que je vais réaliser en turquoise les 10 années à venir.
PPS : oui, le transat sert de sapin de Noël dans les soirées branchées de la capitale. Que voulez-vous, on a la hype ou on l'a pas.


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"Le tricot permet à une femme de penser à autre chose pendant que son mari parle."

>> jeudi 20 août 2009


Ola les copains, ça fait un peu une semaine qu'il se passe rien sur ce blog naze nan ?
tssss
alors que mon lectorat est suspendu à mon clavier pour savoir la suite de mes aventures tricotesques ...
Mauvaise blogueuse ! Mauvaise !


Donc ma première œuvre fut un bête rectangle turquoise, une couverture de taille conséquente, certes, mais d'une régularité et d'une chiantitude exemplaire.

J'ai commencé par lire attentivement les explications pour débuter, les pages que ne lisent jamais les tricoteuses. Les pages qui expliquent, tout bêtement, comment on tricote quoi. J'ai passé une soirée mémorable à faire des nœuds autour d'une aiguille, jurant comme un charretier, bon sang, c'était pourtant simple "de mon temps". Et puis à un moment donné, le geste est arrivé, revenu. Mes rares neurones se sont connectés, les aiguilles se sont mises à cliqueter de plus en plus vite, moment de surpuissance. Le tricot c'est euphorisant.

Grâce à ma couverture, je pus regarder 2 saisons de Heroes sans me sentir larvesquement inutile. Nan, parce que c'est utile une couverture au point mousse. Pour la société, la planète, l'humanité je veux dire.

Grâce à elle, j'ai découvert que ma foi, je tricotais assez régulièrement et c'était bien la première fois que j'étais contente d'un truc issu de mes mains.

Forte de cet enthousiasme tout neuf, j'ai tricoté tricoté tricoté. Le deuxième soir, je dis à mon Saloupiaud "j'ai comme une crampe quand le poignet gauche là". le lendemain matin, la douleur se confirme.Je frôle la tendinite. Mais alors le tricot c'est dangereux. Merde alors. J'eus l'interdiction de tricoter un jour durant. Merde alors (bis repetitesque ce billet non ?), et ma couverture (woho jeu de mot !) pour ne rien faire en toute impunité ? J'eus droit à une mise au point sur la vacuité du concept d'inutilité quand on est une couveuse sur patte (y cause bien mon Saloupiaud, faut pas croire).

Une fois le danger écarté, je me remis à tricoter de plus belle. On ne m'arrêtait plus. Je tricotais quoi qu'il arrive, dans la salle d'attente de la maternité, quand des potes restaient à dîner. Un soir, le repas s'éternisait, on sort les alcools forts (malheur ! dont j'étais privée ! ), et il y a eut un silence léthargique, les 2 mecs le regard rivé sur le mouvement des aiguilles. Je découvris ce soir là que le tricot c'est hypnotique.
Tiens j'aurai du en profiter pour leur faire faire un peu de repassage. Quel manque de réactivité de ma part ... Des fois on est con, toute 'tellectuelle qu'on puisse être.

Bref, où en étais-je ? ah oui le tricot. Revenons à notre laine (de moutons).




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L'éclat de rire du jour


Pour attirer les hommes, je porte un parfum qui s'appelle "Intérieur de voiture neuve" !


Rita Rudner


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Le début du commencement de la lutte

>> mercredi 19 août 2009


Vous rappelez vous cette blague lamentable ?


Pourquoi les Portugais s'appellent tous Manuel ?
Parce qu'ils sont pas intellectuels !


Depuis toujours -pour autant que je me souvienne- j'ai été une nullasse des travaux manuels.
C'est un peu la source du nom de ce blog que je vous dévoile là quand même. Les tréfonds de mon âme de blogueuse. L'explication de la ligne éditoriale que j'ai l'ambition de tenir (vaguement, de loin, quand le vent tournera).


Je me rappelle mon père navré, revoyant son enfance de gamin maladroit, ma mère excédée de mes gestes patauds.
Je me rappelle cette désespérante solitude (oui, c'est maintenant qu'il est de bon ton verser une larme) quand il s'agissait de mouvoir mes mains, mon corps pour réaliser quelque chose de concret.

Plantons des fleurs entre filles, ma jardinière crevait irrémédiablement, tandis que celle de ma sœur se maintenait très correctement et celle de ma mère florissait, luxuriante.
Cuisinons alors, j'oubliais la pincée de sel, pire, la levure.
Bricolons une maquette, c'était la catastrophe et je regardais, piteuse, le résultat de mes voisins.

Cependant, ma mère -la ténacité est là son moindre défaut- n'a jamais cessé de me lancer dans des projets de couture et tricot.
J'ai encore dans mes placards une robe magnifique, en lainage, toute doublée, réalisée "à deux". Je me souviens une jupe à volant plissée, terrible, courte à souhait, qui tournait comme dans mes rêves les plus fous. J'ai récemment offert à ma sœur un pull tricoté par mes soins, adolescente.

Mais j'étais toujours assistée de près.
Je cousais les lignes droites, je piquais 2-3 épingles, Maman faisait tout le reste.
Je tricotais le buste, elle s'occupait des manches, du buste que j'avais abandonné en cours de route, du montage, etc.

Bref, je me suis toujours considérée comme "intellectuelle" au sens péjoratif du terme, tête en l'air, pas fichue de faire quelque chose de ses deux mains, sans sens pratique. La fille spirituelle de Pierre Richard et Jacques Tati.

Et puis une période de grand désœuvrement : le congé maternité avant l'accouchement. Avec conseil de me reposer.

L'envie d'agir, de ne pas rester inutile, de faire.
Un WE chez ma grand mère, avec le catalogue de Bergère de France à feuilleter. Paf ! à mon retour je commandais aiguilles et laines sur le net pour tricoter une petite couverture de bébé, pour m'entraîner, puis une petite combinaison indiquée "facile".



Ce fut le début du commencement du combat contre mon destin de "douée de ses mains comme un cochon de sa queue". (copyright mon pépé quand j'étais petite)




(dans le prochain épisode : une attaque de pelotes surnuméraires, des potes hypnotisés, une lutte de tous les instants pour recouvrer la mémoire, des cascades, de l'action, du suspense ...)


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La Servante Ecarlate

>> jeudi 13 août 2009

C'est pas pour rien que c'est un blog de 'tellectuelle ici, alors j'ai décidé qu'il y aurait les critiques des bouquins dont j'ai envie de causer.

Je viens de finir La Servante Ecarlate, emportée en vacances au bord de la mer et j'ai fait une connerie : j'ai gâché ma lecture.

Ce n'est absolument pas la faute de cette pauvre Margaret, qui n'est pas loin du chef d'oeuvre. C'est rien que de ma faute à moi. Si si. C'est pas un livre de plage ce truc, trop de neurones (totalement cramés par les embruns) à connecter pour bien saisir les enjeux du texte, trop de sensibilité littéraire (écrasée par la lecture effrénée de Marie Claire) à mettre en oeuvre pour apprécier la construction du récit.


Alors je vous fais rapidement le pitch, que vous trouverez un peu partout sur le net.


Il s'agit du récit à la première personne d'une femme qui vit dans une société totalitaire machiste (?), qui a cloisonné les "fonctions" de la femme (la bouffe, le role social d'épouse et la reproduction).

L'écriture est excellente, nous découvrons peu à peu le monde de Defred, qui assure la fonction reproduction. Je vois vos regards égrillards, bandes de saligauds, mais il se trouve que c'est un peu la vie la plus morne et pénible qui soit (pour tous ceux que le fantasme du triolisme fait encore rêver, ce livre est le pire antidote).

Defred raconte son quotidien, et se replonge dans ses souvenirs, car elle a connu le monde "d'avant", lorsque les femmes avaient le droit de travailler, de posséder des biens, de lire. Elle se rappelle les micros événements qui annoncaient ce nouveau régime, mais que personne n'a voulu voir.

C'est une toile qui se tisse autour du lecteur (de la lectrice ?), et le scénario parait à chaque page plus proche de nous, moins improbable, de plus en plus possible. A faire dresser les cheveux sur la tête (m'en foutais, j'avais mon chapeau, j'étais au soleil, je le rappelle).

Un très bon roman d'anticipation, féministe et (un brin) écologiste. Et très actuel (pas moyen de trouver la date d'écriture, mais il y a eu une adaptation au ciné dans les années 90, donc le roman doit bien avoir 30 ans, chapeau Margaret !).






Mais ! mais ! Keske vous foutez encore là à lire mes âneries ? filez l'acheter !


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Opinion tranchée

>> lundi 10 août 2009

Une personne qui ne connaît pas de lieu pouvant être décrit par "On dirait le Sud" de Nino Ferrer ne sera jamais totalement heureuse.

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Quand je serai grande ...

>> vendredi 7 août 2009

Tan ze sera grande, ze fera tom'ça. (18 mois)
Quand je sera grande, je fera comme toi, Maman. (3 ans)
Quand je serai grande, je serai trapéziste pour montrer ma petite culotte, porter des minijupes à franges et des bustiers pailletés. (6 ans)
Quand je serai grande, je serai tout, sauf médecin c'est trop dégoutant. (9 ans)
Quand je serai grande, je serai bonne sœur et deviendrai aussi bonne que Marie. (10 ans)
Quand je serai grande, je serai ambassadeur, pour garder la paix dans le monde et protéger les pauvres. (12 ans)
Quand je serai grande, je serai super sexy et les garçons se retourneront sur mon passage. (13 ans)
Quand je serai grande, je serai ingénieur du son, je saurai créer les ambiances sonores que je n'arrive pas à décrire et puis concilier maths et musique en un seul métier, quel bonheur. (16 ans)
Quand je serai grande, je gagnerai mon argent et vivrai ma vie sans me préoccupper de l'avis de mes parents. (18 ans)
Quand je serai grande, j'aurai confiance en moi, je cesserai de sourire à tout va en réunion, et les gens me prendront au sérieux. (22 ans)
Quand je serai grande, j'arrêterai de me ronger les ongles. (26 ans)


En vieillissant, on perd en ambition non ?

Voui bon d'accord, y a certains trucs que j'ai réussi à faire quand même.


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Ouh le saloupard.

Hier soir, je me connecte sur Blogger pour tenter d'améliorer la mise en page de ce blog qui est pour l'instant tûte pûrrite (ne nous voilons pas la face).
Vla-t'y pas que je ne tombe pas sur mon compte mais sur celui de l'Homme (il y a 2 ans nous avons fait ensemble un blog sur les travaux de mon appart).
Vla-t'y pas que ce vilain cachottier a un deuxième blog en plus de celui des travaux.

Je n'étais pas au courant. Ouh le saloupiaud.

Bon je regarde. (bah quoi ?)
Il n'y a que des brouillons, qui datent d'il y a quelques mois. En gros, ce sont des textes comme il en écrit dans ses carnets un peu partout en vrac. (moi j'aime bien ses textes, j'aimerais bien que ça prenne forme dans un projet viable et continu, que ça aboutisse à quelque chose, mais il préfère faire des textes selon l'humeur sans aucun lien. Soit)

Mais bordel, je n'étais même pas au courant de ce projet.
De rage, j'ai tout publié ses brouillons. Et j'hésite à le mettre en lien ici. Quelle saloupe je suis quand je m'y mets aussi ...

En plus, les dates, c'est un peu novembre 2008 (j'accouchais peu après) et février 2009 (je reprenais le taf après mon congé maternité).
Juste l'impression d'avoir raté un truc chez lui, centrée que j'étais sur mon bide et moi.

Bon il ne voit pas le souci.
Je crois que c'est la première fois que je vis l'incompréhension homme-femme dans notre couple. Jusqu'à présent, mon coté masculin faisait le lien avec son coté féminin.

Tant pis, je m'en gratte les couilles tiens. Hop.

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