La Servante Ecarlate

>> jeudi 13 août 2009

C'est pas pour rien que c'est un blog de 'tellectuelle ici, alors j'ai décidé qu'il y aurait les critiques des bouquins dont j'ai envie de causer.

Je viens de finir La Servante Ecarlate, emportée en vacances au bord de la mer et j'ai fait une connerie : j'ai gâché ma lecture.

Ce n'est absolument pas la faute de cette pauvre Margaret, qui n'est pas loin du chef d'oeuvre. C'est rien que de ma faute à moi. Si si. C'est pas un livre de plage ce truc, trop de neurones (totalement cramés par les embruns) à connecter pour bien saisir les enjeux du texte, trop de sensibilité littéraire (écrasée par la lecture effrénée de Marie Claire) à mettre en oeuvre pour apprécier la construction du récit.


Alors je vous fais rapidement le pitch, que vous trouverez un peu partout sur le net.


Il s'agit du récit à la première personne d'une femme qui vit dans une société totalitaire machiste (?), qui a cloisonné les "fonctions" de la femme (la bouffe, le role social d'épouse et la reproduction).

L'écriture est excellente, nous découvrons peu à peu le monde de Defred, qui assure la fonction reproduction. Je vois vos regards égrillards, bandes de saligauds, mais il se trouve que c'est un peu la vie la plus morne et pénible qui soit (pour tous ceux que le fantasme du triolisme fait encore rêver, ce livre est le pire antidote).

Defred raconte son quotidien, et se replonge dans ses souvenirs, car elle a connu le monde "d'avant", lorsque les femmes avaient le droit de travailler, de posséder des biens, de lire. Elle se rappelle les micros événements qui annoncaient ce nouveau régime, mais que personne n'a voulu voir.

C'est une toile qui se tisse autour du lecteur (de la lectrice ?), et le scénario parait à chaque page plus proche de nous, moins improbable, de plus en plus possible. A faire dresser les cheveux sur la tête (m'en foutais, j'avais mon chapeau, j'étais au soleil, je le rappelle).

Un très bon roman d'anticipation, féministe et (un brin) écologiste. Et très actuel (pas moyen de trouver la date d'écriture, mais il y a eu une adaptation au ciné dans les années 90, donc le roman doit bien avoir 30 ans, chapeau Margaret !).






Mais ! mais ! Keske vous foutez encore là à lire mes âneries ? filez l'acheter !


7 contributions extrêmement pertinentes:

la fille qui murmurait à l'oreille des moteurs de recherche,  14 août 2009 à 00:26  

1ere éd. : 1985, si tu crois wikipédia, et c'est corroboré par la bliotheque du congres

FQMAODMR,  14 août 2009 à 08:46  

Et au fait, moi ca me donne bien envie, j'en est un peu ras le bol des livres de plage, des bouquins de poulettes que tu devores et oublies en une heure chrono pause pipi inclue ...

La Tellectuelle 14 août 2009 à 16:29  

'tain, j'arrive pas à trouver comment régler l'heure des commentaires.
blogspot il est tout jet-lagué là ...

Babykatze 14 août 2009 à 21:47  

Hello nelene super toi aussi tu te mets aux critiques de livres! ;) Ca a l'air intéressant ce bouquin, je vais le lire je pense un de ces 4... mais c'est tellement 'tellectuel ou relativement accessible quand même, genre "le meilleur des mondes"?

La Tellectuelle 15 août 2009 à 17:11  

C'est effectivement lisible comme le meilleur des mondes ou 1984.

je suis bien moins 'tellectuelle que toi dans mes lectures ! ;)

LN,  27 août 2009 à 21:36  

Ooooh the handmaid's tale, le seul bouquin que j'aie lu en licence d'anglais (oui les autres j'aimais pô alors je lisais le début et la fin et pis c'est tout)

Mais celui-là c'est trop d'la balle comme qu'elle dirait Soso

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