Le début du commencement de la lutte

>> mercredi 19 août 2009


Vous rappelez vous cette blague lamentable ?


Pourquoi les Portugais s'appellent tous Manuel ?
Parce qu'ils sont pas intellectuels !


Depuis toujours -pour autant que je me souvienne- j'ai été une nullasse des travaux manuels.
C'est un peu la source du nom de ce blog que je vous dévoile là quand même. Les tréfonds de mon âme de blogueuse. L'explication de la ligne éditoriale que j'ai l'ambition de tenir (vaguement, de loin, quand le vent tournera).


Je me rappelle mon père navré, revoyant son enfance de gamin maladroit, ma mère excédée de mes gestes patauds.
Je me rappelle cette désespérante solitude (oui, c'est maintenant qu'il est de bon ton verser une larme) quand il s'agissait de mouvoir mes mains, mon corps pour réaliser quelque chose de concret.

Plantons des fleurs entre filles, ma jardinière crevait irrémédiablement, tandis que celle de ma sœur se maintenait très correctement et celle de ma mère florissait, luxuriante.
Cuisinons alors, j'oubliais la pincée de sel, pire, la levure.
Bricolons une maquette, c'était la catastrophe et je regardais, piteuse, le résultat de mes voisins.

Cependant, ma mère -la ténacité est là son moindre défaut- n'a jamais cessé de me lancer dans des projets de couture et tricot.
J'ai encore dans mes placards une robe magnifique, en lainage, toute doublée, réalisée "à deux". Je me souviens une jupe à volant plissée, terrible, courte à souhait, qui tournait comme dans mes rêves les plus fous. J'ai récemment offert à ma sœur un pull tricoté par mes soins, adolescente.

Mais j'étais toujours assistée de près.
Je cousais les lignes droites, je piquais 2-3 épingles, Maman faisait tout le reste.
Je tricotais le buste, elle s'occupait des manches, du buste que j'avais abandonné en cours de route, du montage, etc.

Bref, je me suis toujours considérée comme "intellectuelle" au sens péjoratif du terme, tête en l'air, pas fichue de faire quelque chose de ses deux mains, sans sens pratique. La fille spirituelle de Pierre Richard et Jacques Tati.

Et puis une période de grand désœuvrement : le congé maternité avant l'accouchement. Avec conseil de me reposer.

L'envie d'agir, de ne pas rester inutile, de faire.
Un WE chez ma grand mère, avec le catalogue de Bergère de France à feuilleter. Paf ! à mon retour je commandais aiguilles et laines sur le net pour tricoter une petite couverture de bébé, pour m'entraîner, puis une petite combinaison indiquée "facile".



Ce fut le début du commencement du combat contre mon destin de "douée de ses mains comme un cochon de sa queue". (copyright mon pépé quand j'étais petite)




(dans le prochain épisode : une attaque de pelotes surnuméraires, des potes hypnotisés, une lutte de tous les instants pour recouvrer la mémoire, des cascades, de l'action, du suspense ...)


1 contributions extrêmement pertinentes:

LMO 19 août 2009 à 19:10  

J'ai hâte!!!!

(Moi aussi je veux un lapinou!!!)

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