Au fait l'hypnose !
>> samedi 10 avril 2010
Ceci est le compte rendu (à peine remanié) rédigé au sortir de ma première séance d'hypnose. J'ai squizzé quelques détails trop "intimes" pour le net. L'idée de base quand j'ai consulté, c'était d'arrêter de me ronger les ongles. J'avais arrêté juste avant mon mariage, pour avoir de jolies mains quand il me passerait la bague au doigt (la bague au doigt) (Marie Laforêt, je t'aime). Et puis pendant ma grossesse, sans vraiment trop de raison, et sans trop de difficulté. Avec rechute à chaque fois.
Au fait l'hypnose !
Ben c'est pas aussi fantasmagorique que dans les films.
La dame, elle m'a pas fait "aie confiaaaaaaaa-aaaaaaaansssssssssssssssssssss ! krôazenmoââââââââ !".
Grosse déception vous en conviendrez.
On a commencé par un entretien sur ce qui me faisait venir là, pourquoi maintenant, l'histoire, les fois où j'ai réussi à arrêter, les rechutes.
Je lui ai expliqué que mon rongeage d'ongles n'était pas vraiment lié à une angoisse ou un stress, mais plus souvent à l'ennui (toutes mes rechutes viennent de moments où je m'embêtait). Elle m'a fait remarquer que ça pouvait aussi être l'angoisse du vide que je tentais de remplir. Y a eu un tilt là dessus je crois.
On a beaucoup développé mon rapport à l'inaction. Et puis un peu aussi le fait que je ne fais pas confiance à mon corps pour faire ce qu'il a à faire.
Une fois qu'elle a identifié les pivots, ou les nœuds du problème, elle m'a proposé une séance d'hypnose. Ce qui est marrant c'est que j'ai eu la sensation pendant l'entretien qu'elle avait déjà commencé.
A un moment, de l'échange je suis passée à l'écoute pure, elle me disait que si le désir était là, j'y arriverais forcément puisque ce n'était que moi, et que ce serait donc simple et facile. A ce moment là, c'était comme s'il n'y avait plus qu'elle, son visage et sa voix dans la pièce.
Bref l'hypnose : j'étais sur un fauteuil qui s'allongeait à moitié, elle m'a proposé de fermer les yeux ou de fixer un point (j'ai fermé les yeux).
Après quelques minutes où elle me refait prendre contact avec mon corps (je vous le dis comme je le ressens, elle ne l'a pas dit comme ça, c'est comme de la relaxation classique, vous sentez vos membres sur le fauteuil, la sensation de chaleur, vous vous détendez, etc. etc.).
Elle m'a fait repenser à la grossesse, quand j'ai arrêté sans presque y penser.
Elle m'a fait "revenir" à l'état d'esprit de l'époque. Là où c'était assez fort, c'est qu'à un moment j'ai eu envie de reposer mes mains sur mon gros ventre, sauf que je savais que je n'avais pas de gros ventre. Mais je me suis souvenue de ce geste agréable.
Bref, j'ai parlé de ma sensation de sérénité à l'époque, quand je me suis rendue compte que je n'avais rien à faire pour que tout arrive. C'était la première fois que je vivais ce genre de sensation là.
Donc elle est partie sur ce thème, me répétant qu'il n'y avait rien à faire, que mon corps savait, il savait respirer, il savait faire fonctionner mes reins tout seul, il savait tout et que moi, je n'avais rien à faire. Rien à faire.
Puis, me demandez pas comment, je ne me souviens plus trop de la transition, elle m'a parlé de l'enfance, de l'insouciance de cette époque là, m'a demandé de retrouver cette époque où je jouais sans conscience du reste du monde. Après un moment à voir Progéniture jouer (mes plus récentes images d'enfant qui joue ...), j'ai fait un petit effort ... pour me retrouver devant une encyclopédie !!!!
Nan mais je vous jure, même sous hypnose je reste une Tellectuelle...
Gamine, en effet, je passais des heures à passer d'un mot à l'autre, de définitions en définitions.
Puis, agacée, me trouvant pas assez insouciante, je me suis souvenue d'un circuit de voitures qu'on avait adoré avec Chonch'. J'ai vu une voiture sortir des rails en plein virage (ça arrivait souvent) et là j'ai éclaté de rire, rouvert grand les yeux, et je me suis "reconnectée" à la réalité.
Ça a été plus ou moins la fin de la séance.
En sortant, je me suis dit "oui bon c'est de la relaxation comme j'en ai déjà fait quoi"
Sauf que ...
Sauf que, j'ai l'impression que je me rends à présent compte quand je me ronge un ongle.
Et lorsque je m'en rends compte, j'arrive à stopper ce mouvement. Je me souviens de l'idée qu'il n'y a "rien à faire, rien". Et je pense que je n'étais qu'en train de combler un vide qui finalement n'est pas si affreux que ça. Bizarrement, très souvent, ça suffit.
On verra si ça "tient", et si ce n'est pas qu'une illusion.
Mais partant de l'idée que j'ai vraiment envie que ça s'arrête, et que je crois pas mal au pouvoir de la suggestion, y a moyen que ça marche vraiment !
écrit en mars dernier
Au fait l'hypnose !
Ben c'est pas aussi fantasmagorique que dans les films.
La dame, elle m'a pas fait "aie confiaaaaaaaa-aaaaaaaansssssssssssssssssssss ! krôazenmoââââââââ !".
Grosse déception vous en conviendrez.
On a commencé par un entretien sur ce qui me faisait venir là, pourquoi maintenant, l'histoire, les fois où j'ai réussi à arrêter, les rechutes.
Je lui ai expliqué que mon rongeage d'ongles n'était pas vraiment lié à une angoisse ou un stress, mais plus souvent à l'ennui (toutes mes rechutes viennent de moments où je m'embêtait). Elle m'a fait remarquer que ça pouvait aussi être l'angoisse du vide que je tentais de remplir. Y a eu un tilt là dessus je crois.
On a beaucoup développé mon rapport à l'inaction. Et puis un peu aussi le fait que je ne fais pas confiance à mon corps pour faire ce qu'il a à faire.
Une fois qu'elle a identifié les pivots, ou les nœuds du problème, elle m'a proposé une séance d'hypnose. Ce qui est marrant c'est que j'ai eu la sensation pendant l'entretien qu'elle avait déjà commencé.
A un moment, de l'échange je suis passée à l'écoute pure, elle me disait que si le désir était là, j'y arriverais forcément puisque ce n'était que moi, et que ce serait donc simple et facile. A ce moment là, c'était comme s'il n'y avait plus qu'elle, son visage et sa voix dans la pièce.
Bref l'hypnose : j'étais sur un fauteuil qui s'allongeait à moitié, elle m'a proposé de fermer les yeux ou de fixer un point (j'ai fermé les yeux).
Après quelques minutes où elle me refait prendre contact avec mon corps (je vous le dis comme je le ressens, elle ne l'a pas dit comme ça, c'est comme de la relaxation classique, vous sentez vos membres sur le fauteuil, la sensation de chaleur, vous vous détendez, etc. etc.).
Elle m'a fait repenser à la grossesse, quand j'ai arrêté sans presque y penser.
Elle m'a fait "revenir" à l'état d'esprit de l'époque. Là où c'était assez fort, c'est qu'à un moment j'ai eu envie de reposer mes mains sur mon gros ventre, sauf que je savais que je n'avais pas de gros ventre. Mais je me suis souvenue de ce geste agréable.
Bref, j'ai parlé de ma sensation de sérénité à l'époque, quand je me suis rendue compte que je n'avais rien à faire pour que tout arrive. C'était la première fois que je vivais ce genre de sensation là.
Donc elle est partie sur ce thème, me répétant qu'il n'y avait rien à faire, que mon corps savait, il savait respirer, il savait faire fonctionner mes reins tout seul, il savait tout et que moi, je n'avais rien à faire. Rien à faire.
Puis, me demandez pas comment, je ne me souviens plus trop de la transition, elle m'a parlé de l'enfance, de l'insouciance de cette époque là, m'a demandé de retrouver cette époque où je jouais sans conscience du reste du monde. Après un moment à voir Progéniture jouer (mes plus récentes images d'enfant qui joue ...), j'ai fait un petit effort ... pour me retrouver devant une encyclopédie !!!!
Nan mais je vous jure, même sous hypnose je reste une Tellectuelle...
Gamine, en effet, je passais des heures à passer d'un mot à l'autre, de définitions en définitions.
Puis, agacée, me trouvant pas assez insouciante, je me suis souvenue d'un circuit de voitures qu'on avait adoré avec Chonch'. J'ai vu une voiture sortir des rails en plein virage (ça arrivait souvent) et là j'ai éclaté de rire, rouvert grand les yeux, et je me suis "reconnectée" à la réalité.
Ça a été plus ou moins la fin de la séance.
En sortant, je me suis dit "oui bon c'est de la relaxation comme j'en ai déjà fait quoi"
Sauf que ...
Sauf que, j'ai l'impression que je me rends à présent compte quand je me ronge un ongle.
Et lorsque je m'en rends compte, j'arrive à stopper ce mouvement. Je me souviens de l'idée qu'il n'y a "rien à faire, rien". Et je pense que je n'étais qu'en train de combler un vide qui finalement n'est pas si affreux que ça. Bizarrement, très souvent, ça suffit.
On verra si ça "tient", et si ce n'est pas qu'une illusion.
Mais partant de l'idée que j'ai vraiment envie que ça s'arrête, et que je crois pas mal au pouvoir de la suggestion, y a moyen que ça marche vraiment !
écrit en mars dernier
8 contributions extrêmement pertinentes:
Merci de partager ce moment avec nous.
Je vais te filer mon rejeton de 8 ans à garder, il passe son temps à nous interroger sur l'étymologie (y'a un H quelque part dans ce mot ???) de tous les mots qui lui viennent à l'esprit... Merci le TLF !
Hermance
C'est assez bluffant! Je ne savais pas du tout comment se passait une scéance, j'ai appris quelque chose entre deux tartines du dimanche, c'est cool!
Hermance: je ne connaissais pas le TLF mais Google est mon meilleur ami (avec le collant ventre plat bien sur). Il est génial ce site (et je ne l'ai pas encore exploité totalement je pense.
Tamagochan : merci, c'est pour ça que je l'ai écrit. avant de me lancer j'ai regretté de ne pas trouvé de compte rendu de séances, ça m'aurait un peu rassurée (j'ai mis 6 mois à me décider à prendre RV !)
Bah moi ça m'a émotionné tout ça !
Ya des moments où j'ai eu des pitites larmes aux yeux et tout et tout. Sensibilité exacerbée (hihi c'est un courant musical de l'époque classique, je doit être mono-maniaque) ? Fatigue chronique ? à fleur de peau ?
Je ne sais...
Mais un très joli post mon Lénou !
ben pleure pô !
tricote plutot !
Tu m'fais rire... Si tu te bidonnes en écrivant, on se bidonne aussi en lisant, c'est une affaire qui marche, par conséquent! :D Et j'aime les illustrations raccord: Triste Fire, Fantasia... Et Marie Laforêt aussi. Nan mais.
Mais c'est pas grave de se ronger les ongles, c'est un détail ! je l'ai toujours fait et ça ne me dérange pas ! (je le fais uniquement lorsque j'écris un texte pour mon blog, ou alors avant, à l'école quand je devais faire des disserts)Jamais dans d'autres occasions (travail, loisirs...). Les ongles sont courts, parfois ils font mal, mais mon copain qui se les coupent les a encore plus court que les miens. De toute façon je ne supporte pas les ongles longs, ils crissent contre les objets et j'ai l'impression de perdre le sens du toucher, je déteste ça !
ben euh, c'est pas grave sauf quand ça vire à l'obsession et que ça empêche carrément d'être à l'aise en réunion par exemple. et sauf quand on en vient à souhaiter à s'arracher les doigts afin d'en finir avec ce problème.
Bref, ce détail n'est pas grave en soi, sauf quand ça finit par empêcher de vivre.
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