'tation, concentre toi lecteur : ce billet contient le premier concours de ce blog.
Un jour (le lendemain de la parution de mon post sur La Mercerie de l'Est pour être exacte), j'ai reçu un message adorable de Lucile. Lucile m'expliquait donc qu'elle venait de passer une heure à se bidonner devant mon blog et qu'elle me mettait en lien depuis le sien. Notre histoire d'amour commençait bien, vous l'imaginez.
Il se trouve que Lucile crée des sacs, sous sa propre marque : LUCA. Et que son heure passée sur mon blog, je la lui ai rendue à baver devant son site (et sur mon clavier).
Allez-y, ça vaut le coup d'œil. On sent tout l'amour du tissu et de l'accessoire chez Lucile. Les photos montrent toute une série de petits détails (il y a notamment sur tous les sacs, un petit cordon à porte-clé : finie la galère des clés perdues au fond du sac), et font ressentir le soin apporté aux finitions.
Alors je l'ai bombardée de questions. Comme je suis partageuse, je vous retransmets l'interview qui s'en est suivie.
Depuis quand créez vous des sacs ?J'ai appris à coudre avec ma maman qui avait été prof de couture avant d'avoir des enfants. Vers 5 ans, elle m'a fait faire un peu de broderie ; vers 6 ans, on a commencé le tricot, et ensuite j'ai appris à coudre en la regardant faire. Mon souvenir de référence, une petite veste que j'avais tricoté à ma sœur pour sa naissance, j'avais 7 ans. A l'adolescence, je savais très bien ce que je voulais et je savais le réaliser.
Quel âge a votre marque ?
J'ai créé LUCA en mars 2006, c'est l'aboutissement d'une longue démarche.A 18 ans, je voulais faire une école de stylisme, mais c'était pas aussi répandu que maintenant et ça n'a pas été possible. Je n'ai pas fait d'études et ai fait tout plein de boulots (secrétaire, vendeuse de légumes, de chaussures, de vêtements, de draps…).
J'ai aussi eu 3 enfants auxquels j'ai fait tous les vêtements même assez tard (adolescence) et je fais encore leurs caleçons (ah, les caleçons de Maman !)
J'ai toujours cousu, pour moi, mes copines, c'est comme une manie !
Sur tous vos sacs, il est indiqué lavage à sec. Mais pourquoââââââ ? Je me suis dit "Un sac en tissu, chouette, je vais pouvoir le laver indéfiniment sans souci, et avoir un sac toujours nickel !"
C'est pas parce que c'est du tissu qu'on peut faire n'importe quoi. Je m'explique : les tissus ont encore leur apprêt, si on les lave ils risquent, au choix : de rétrécir, de déteindre, de se déformer ou les trois à la fois. En plus, pour leur donner de la tenue, j'y mets aussi des tissus intermédiaires (toile tailleur, tarlatane) qui risquent à leur tour de mal réagir. Et encore, une fois lavé, il faut repasser et c'est là que selon les formes, ça se corse…
Alors qu'un petit passage au pressing une fois par saison leur redonne tonus et vitalité pour qu'ils se sentent comme neufs.
Cependant, certaines formes ou tissus sont éventuellement lavables comme la plupart des sacs "Barcelone".
Question de parisienne stressée qui s'est déjà fait voler son portefeuille dans une bousculade dans le métro bondé : et ils ferment comment vos sacs ?
Je déteste les fermetures éclair, c'est laid, ça se casse et quand c'est cassé, y'a plus qu'à jeter le sac. Il y a toujours une façon de limiter l'accès pour que nos petites affaires ne soient pas en libre-service (bouton, lien, nœud)
J'ai constaté par ma propre expérience, et ça m'a été confirmé par des clientes, qu'un sac en tissu n'intéresse pas les voleurs. Je crois que c'est par ce qu'on se rend compte au poids de ce qu'il y a dedans et c'est osé de chercher à le délester.A propos du choix des boutons : il est parfois indiqué "bouton années 50", c'est un stock familial transmis de mère en fille ? vous chinez dans les brocantes ?
J'ai commencé par récupérer les boutons de ma maman, puis ceux des mamans de mes copines puis j'ai chiné, j'y ai pris goût, j'ai découvert des pépites… Le choix du bouton prend toujours beaucoup de temps : quand je plonge dans les boîtes à boutons j'ai beaucoup de mal à en sortir…
Et les tissus, -la majorité me font baver-, ils viennent d'où les tissus ? fournisseurs établis, chinage et découverte dans des greniers oubliés, grands distributeurs ?
Certains, surtout au début, venaient d'un stock personnel, d'autres ont été acheté dans des fins de stock de boutiques qui ferment (il y a 2 ou 3 ans, j'ai eu un lot de carreaux tissés des années 70 absolument magnifiques). D'autres viennent du marché St Pierre ou de fins de coupes de fabricants marseillais. Je suis constamment à l'affût, j'adore le tissu, j'achète pour le plaisir.
Etant une journaliste d'investigation (ouais carrément), je me suis rendue à la Mercerie de l'Est qui recèle quelques-uns de ses trésors. J'ai donc pu les toucher, les triturer, mettre mon nez dedans, admirer les détails et les finitions. L'impression ressentie sur le site est confirmée : c'est de la bonne came les filles.Les coups de cœur de la Tellectuelle ...
Ma série "Oui !" j'aime le rouge !"

Barcelone
un chouette cabas pour vos WE en amoureux. Possibilité de le convertir en sac à tricot (option qui me tente vraiment, vous vous en doutez).


Lisbonne et Londres
Une pochette et un sac boule plus petits, mais qui gardent une belle contenance pour mettre nos trucs de filles.
Ma série "Fait main et bien urbains"

Berlin et Lisbonne Chouchous des mamans, ils permettent d'avoir les mains libres et, en les portant un peu devant, on peut aussi les surveiller.J'adore le choix du bouton de Berlin. En plus, sous son son air mini-mignon, il contient beaucoup grâce à son épaisseur.

Rome et Glasgow
On pourrait croire que Glasgow est le petit frère de Londres. En réalité, plus petit et en matières nobles (satin, taffetas, soie), c'est le sac de soirée par excellence.
Et mon mien à moi acheté à la Mercerie de l'Est :
Milan Là encore, j'ai eu un coup de cœur pour l'association du tissu et du bouton. (la photo ne lui rend pas justice)Et maintenant pour les courageux qui ont lu ce billet (un peu long, mais la passion ne souffre pas la concision ) :
LUCA vous fait gagner un sac !!
On va dire que c'est pour fêter le premier anniversaire du blog (c'était en août), ou le centième billet (c'était en octobre), ou alors Noël tiens ...Pour jouer, il suffit de raconter (ou dessiner, photographier, chanter, tricoter) une anecdote que vous inspire un des noms de sacs LUCA. Pas besoin d'être un grand voyageur, cela peut être une invention pure.A publier en commentaire ici ou sur votre blog (mais en me prévenant pour que je ne vous rate pas).Date limite de participation : 31 décembre minuit.
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